JEAN-DANIEL SALVAT
La Centrale Humaine

 Ne pas exprimer la nature mais travailler comme elle. Le travail de Jean Daniel Salvat est une prospection sur la nature intérieure. En jouant de son pinceau de manière rapide et légère sans repentir et avec une économie de moyen qui tient presque de l’écriture, l’artiste nous dévoile un monde à la fois étrange et familier. Ni tout à fait organique ou végétal, il est sans doute le placenta des rêves. L’abstraction de ces peintures élégantes et mystérieuses se charge d’une lisibilité concrète tout en se dissolvant par le processus de lecture de l’œuvre. En effet, peignant au revers d’un vinyle transparent Salvat nous présente une surface miroir qui inclut le spectateur en le faisant rentrer dans l’image, dans ce monde. Valéry disait : j’écris la moitié d’un poème et le lecteur écrit l’autre. Ainsi Salvat propose un va-et-vient entre la réalité concrète de sa peinture et le domaine universel de ce qu’il nomme : La Centrale Humaine.

 
jean-daniel salvat